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Méthode de preuve illicite : système de contrôle clandestin

L’affaire implique que La Poste soupçonnait une factrice d’ouvrir certaines enveloppes et a décidé de tester ce soupçon en lui faisant manipuler des lettres piégées contenant de l’encre bleue, qui seraient libérées si les enveloppes étaient ouvertes. Cependant, si les employeurs ont le droit de contrôler et de surveiller leurs employés pendant les heures de travail, ils ne peuvent pas recourir à des systèmes de contrôle clandestins. De telles méthodes sont considérées comme déloyales et donc illégales comme moyen de preuve.

Cette rubrique fait référence à la surveillance abusive des employés et aux licenciements abusifs qui en résultent. Elle met en lumière l’utilisation de méthodes illégales par les employeurs pour contrôler et surveiller leur personnel, comme le cas de La Poste utilisant des lettres piégées à l’insu des employés. De tels systèmes de contrôle clandestins sont considérés comme des modes de preuve déloyaux et illicites.

Dans ce contexte, le droit de l’employeur de contrôler et de surveiller les employés pendant les heures de travail est reconnu, mais il est souligné que les méthodes clandestines ne sont pas autorisées. Pour que la preuve soit juridiquement valable, un système de contrôle et de surveillance doit être correctement communiqué aux employés à l’avance. La simple surveillance par un superviseur sur le lieu de travail, même sans notification préalable, n’est généralement pas considérée comme un mode de preuve illégal, selon la jurisprudence constante.

Illégitimité de la preuve et congédiement injuste

Dans ce cas particulier, l’utilisation de lettres piégées à l’insu des employés possédait toutes les caractéristiques d’un mode de preuve illicite. Par conséquent, les preuves recueillies dans le cadre de ce dispositif ne pouvaient pas être utilisées par l’employeur. Par conséquent, le licenciement pour faute grave était dépourvu de cause réelle et sérieuse.

Il est essentiel de noter que pour qu’un système de contrôle et de surveillance soit considéré comme un moyen légal de preuve, les employés doivent être préalablement informés de son existence. Le simple fait d’observer et de surveiller les employés sur le lieu de travail, même sans notification préalable, ne constitue pas un mode de preuve illégal selon la jurisprudence établie.

Cette décision souligne l’importance de pratiques justes et légales dans la surveillance des employés. Les employeurs doivent respecter les procédures appropriées et informer les employés de tout système de contrôle ou de surveillance en place. L’emploi de méthodes clandestines, telles que l’utilisation de lettres piégées, est considéré comme injuste et comme une atteinte aux droits des employés. En établissant l’illégitimité des preuves recueillies par de tels moyens, le tribunal garantit la protection des droits des salariés et fait respecter le principe du licenciement équitable. 

Société d’Avocats DAMY