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Par Grégory DAMY, spécialiste du droit des assurances et de l’indemnisation des victimes – 04.92.15.05.05.
L’affaire du pianiste en droit du dommage corporel. Il convient de distinguer entre le dommage d’une part, qui est une atteinte à l’intégrité physique ou psychique de la personne humaine, et le dommage réparable d’autre part, qui est une atteinte aux droits individuels, qu’elles soient financières ou personnelles.
Le même dommage, c’est-à-dire la même lésion, n’aura pas les mêmes conséquences selon la victime. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’avocat doit lutter contre toute tentative de passage à l’échelle, conformément au principe de la réparation intégrale des dommages.
A cet égard, le Cabinet DAMY a dû faire face à un cas d’école, en l’occurrence celui du pianiste dont l’accident de la circulation lui a causé d’importantes douleurs au poignet.
Cette victime circulait à moto en bord de mer lorsqu’un cycliste a décidé de traverser toutes les voies de circulation. En tombant au sol, le motard a été grièvement blessé : arrachement et luxation osseuse de l’épaule droite, érosions et multiples plaies cutanées… Des examens complémentaires par un chirurgien de la main ont également révélé une disjonction au niveau du poignet droit qui a nécessité une opération.
L’expertise amiable contradictoire réalisée par la compagnie d’assurance a permis de constater cliniquement l’ensemble des dommages, notamment les séquelles fonctionnelles au niveau de la main droite et du poignet.
Le préjudice en résultant consistait alors en un impact professionnel important car jouer du piano devient pénible s’il est prolongé.
Jouant le soir dans de grands hôtels pendant parfois plus de 4 heures, ce pianiste pouvait difficilement jouer plus d’une heure avant que son poignet ne devienne gênant. Il pouvait certes rendre son service, mais non sans difficulté. C’est tout l’intérêt du poste de préjudice pour l’impact professionnel, qui vient notamment compenser la pénibilité accrue dans l’exercice professionnel de la victime .
Après d’âpres négociations entre la Société d’Avocats DAMY et l’assureur adverse, ce pianiste a obtenu le versement amiable de la somme de 60 000,00 € au titre de l’incidence professionnelle. En recourant à l’expertise de son avocat en la matière, il s’est ainsi épargné d’une procédure contentieuse tout en obtenant une indemnisation satisfaisante.
Grégory DAMY – 2020
